Evaluation de l’impact des politiques belges de déradicalisation sur la cohésion sociale et les libertés - AFFECT
La recherche vise à évaluer l’effectivité ainsi que les effets intentionnels ou involontaires des politiques belges en matière de lutte contre le terrorisme et la radicalisation qui sont prises dans un contexte particulièrement sensible soulevant de facto des inquiétudes quant au respect des droits et libertés mais aussi à la stabilité de la cohésion sociale. La recherche entend plus particulièrement travailler sur l’impact de ces politiques sur trois champs : pénitentiaire, policier et judiciaire. Dans le cadre du partenariat de recherche, l’équipe de l’INCC se charge de l’étude du champ judiciaire.
Cette analyse d’impact vise à :
fournir un aperçu de la politique belge de lutte contre le terrorisme et la radicalisation, y compris son développement, son cadre juridique et la répartition des compétences entre les différentes institutions, organisations et services concernés ;
observer et détailler les différentes actions prises par les différents acteurs impliqués dans le processus de contre-radicalisation belge, entendu comme étant un processus politique en cinq étapes : mesures de détection, mesures communautaires préventives, mesures administratives et judiciaires préventives, mesures préventives en prison et probation et mesures extrajudiciaires ;
analyser la manière dont ces politiques ont des effets involontaires sur les routines quotidiennes des professionnelles, d’une part, et des effets négatifs possibles en termes de risque de polarisation et de radicalisation sur les groupes cibles et non-ciblés, d’autre part ;
donner des exemples de bonnes pratiques en Belgique et à l’étranger afin de contribuerà l’amélioration concrète des politiques publiques.
Différentes méthodologies sont mobilisées : analyse documentaire, observations et entretiens qualitatifs, analyse de données enregistrées dans plusieurs systèmes d’information,…