Recherche exploratoire portant sur les représentations des policiers et pratiques policières en matière de reportabilité des faits relevant du « harcèlement de rue »

01-dec-2019 t/m 30-sep-2021

Afin d’appuyer l’exercice de ses missions, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH-IGVM) souhaitait disposer d’une vue plus claire des raisons motivant le peu de dossiers mobilisant au niveau du parquet les dispositions légales en matière de harcèlement, en particulier sur la voie publique, ou « harcèlement de rue » motivé par le genre, l’expression du genre et/ou les orientations sexuelles.

La présente recherche a jeté un premier regard sur les causes possibles de la quasi-absence de dossiers en matière de harcèlement de rue ouverts au niveau des services de police belges sur base de la loi de 2014 contre le sexisme dans l’espace public, que celle-ci soit attribuée à la faible visibilité de tels faits ou à d’autres facteurs relevant des modalités de leur renvoi au pénal, qu’il s’agisse du dépôt de plaintes, de la façon dont les policiers se saisissent de ce genre de faits ou encore du type de réponse qu’ils y réservent. Des entretiens avec des fonctionnaires de police, une enquête par questionnaire auprès de neuf zones de police locale belges et des focus groupes réunissant divers acteurs de terrain ont fourni un éclairage sur ces différentes hypothèses.

Les résultats, bien qu’exploratoires, fournissent une vue plus claire des éléments pouvant expliquer la faible reportabilité de faits de sexisme dans l’espace public. Ses fruits portent sur les représentations des acteurs policiers à l’égard du phénomène du harcèlement de rue, de leur connaissance et la (non) mise en œuvre du cadre légal incriminant ces comportements dits sexistes et, si prise en charge il y a, des modalités de prise en charge de telles situations par les policiers et policières au quotidien.

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